La vie c'est quand-même un drôle de truc. Enfin je dis ça pour moi surtout, je connais pas votre vie, elle est peut-être pas très drôle, voir chiante. Mais ma vie à moi est plutôt un drôle de truc.
Après ça a pas toujours était le cas. Quand j'étais petit je rêvais de faire des trucs avec mes amis, mais j'en avais pas et j'avais rien à faire. Comme vous peut-être ?
J'ai vécu toute mon enfance dans une petite maison, perdue au milieu de nul part, avec mes parents et mon grand-père. Mon papa disait souvent que j'étais plutôt con, ma maman préférait dire que j'étais magique. Elle me protégeait beaucoup des autres gens. J'ai pas été à l'école, mais je suis pas con non plus, ma maman m'a appris à lire, écrire, compter... Comment vous pensez que je peux écrire cette histoire ?(1) J'ai même fait des études de puériculture pour faire pousser des plantes.
Et puis mon grand-père m'a aussi beaucoup appris. C'était un grand aventurier dans sa jeunesse (2), et il me racontait ses explorations dans la jungle et dans le désert, ses rencontres avec des templiers et des aliens.
Ma vie a longtemps était rythmée par les histoires, celles des autres. Mes amis se trouvaient dans les films à la télé et sur les Internets.
Je voulais moi aussi aller explorer des trucs, partir à l'Aventure, rencontrer des gens marrants, mais il me manquait un vrai but pour partir. C'est con.
J'ai découvert plus tard que ce n'était pas une vraie excuse, qu'on peut toujours trouver un but quelconque si on a vraiment envie de faire quelque chose.
Ma première aventure est arrivée quand mon but avait été de trouver un endroit pour pisser dans la nature, je me suis alors perdu en forêt pendant 3 jours. Un point commun que je partageais avec mon idole la plus importante, et dont je suis devenu le plus grand Fan : Édouard Michael.
J'étais tombé sur une de ses vidéos en me perdant sur le YouTube cette fois, et il m'a tout de suite fasciné. Il était comme mon grand-père, mais en mieux. Il était vraiment trop balèze. Tout en réalisant ses missions à chaque épisode, il se filmait et racontait toutes les histoires qui lui étaient déjà arrivées.
Ça m'avait donné envie de moi aussi faire des Aventures, et j'étais parti dans les montagnes. Très fier de moi, je lui avais envoyé des photos. Il m'avait alors répondu, et ce fut l'un des moments les plus décisifs de mon histoire. Il m'a dit quelque chose dont je me souviendrais toute ma vie. Il m'a dit : “C'est bien petit, continue de faire des Aventures comme ça, et surtout continue de faire le con”. Un point apparemment très important pour le moral, et sûrement celui que j'ai acquis le plus naturellement.
Édouard Michael était devenu mon livre de chevet pour ainsi dire, et grâce à lui j'avais trouvé mon but dans la vie : le retrouver et vivre avec lui des Aventures fantastiques.
Avant même que sa série de “Édouard Michael vs The World” ne soit finie, je partais à sa recherche. J'avais vu qu'il se déplaçait super vite, il était des fois en Amazonie, la fois d'après en Chine, puis sur Mars,... J'ai décidé de demander de l'aide à un ami de longue date (3), qui m'avait aussi donné une pierre à feu. Il m'a dit que Édouard Michael devrait passer en Italie.
Pour vous expliquer son raisonnement je vais rendre ça basique, parce que vous êtes trop con. Il savait que Édouard Michael se baladait partout, et voyageait aussi dans le temps, donc il y avait des chances qu'il se trouve là où on était, au moment où on y était (4). Alors pourquoi pas en Italie ? Surtout que pour y aller je n'avais pas besoin de prendre l'avion, qui me donnait mal au bide.
Motivé, je suis parti. Par contre comme j'avais pris qu'un sandwich au thon, le soir j'avais super faim et je suis revenu chez moi.
Mais le lendemain, plus motivé que jamais, je suis reparti sur la piste de Édouard Michael, qui allait bientôt rencontrer son plus grand Fan de tous les temps.
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(1) En réalité j'ai arrangé un peu le texte et corrigé quelques fautes..
(2) Je l'ai rencontré quelques fois, entre les années 30 et 60, et effectivement c'était un aventurier d'environ 1m85, donc pas petit pour un humain
(3) C'est vrai que le “vendredi vingt-quatre septembre mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf” est une longue date
(4) C'est vrai qu'à force je m'approche de l'omniprésence