(♫ ♪ “Protovision” de Kavinsky ♪ ♫)
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Errant dans le vide spatial, le Fan avait été récupéré par quelques rôdeurs Rodiens.
Pour rembourser une dette, ceux-ci l'avaient ensuite échangé à Baja le Nut, un haut dirigeant de la pègre des faubourgs de la Galaxie, qui était apparemment cinglé et ne mangeait que des noix.
La situation ne plaisait pas trop au Fan, mais il se sentait redevable envers ces Rodiens qui lui avaient sauvé la vie, et accepta son sort.
Finalement il s'amusa bien pendant cette période, en devenant le pilote officiel de l'écurie de vaisseaux de course que possédait Baja :
Volks Vegan.
Il a participé à des courses spatiales au milieu de ceintures d'astéroïdes en pilotant des chasseurs légers, à des épreuves d'endurance comme au 24H de Mandalore, et a remporté plusieurs courses prestigieuses comme le Grand Prix de Tatouine.
Malheureusement, cette époque plutôt fun a pris fin lorsque débuta la Guerre Universelle Spatio-Universelle.
Le Fan s'était fait remarquer pour ses talents de pilotes, et il fut réquisitionné par l'armée.
Il a d'abord fait des missions de convoyage de matériel important pour la Coalition. Il faisait parti d'une flotte de vaisseaux légers qui allaient d'une planète à une autre, escortant les différentes frégates du convoi en explosant les ennemis qui souhaitaient les en empêcher.
Plus tard, son équipe fut muté à la protection de déplacement de hauts-dignitaires de la Coalition. Là encore, il détruisait les vaisseaux ennemis.
Son talent ne passant pas inaperçu, il fut promu capitaine d'escouade. Sa première mission avait été d'aller bombarder un site de construction d'armement ennemi.
Tout c'était passé normalement, jusqu'au moment où il a cru apercevoir quelque chose dans les décombres, quelque chose qui ne lui plaisait pas.
Il s'est posé et ses craintes se sont révélées exactes. Il y avait des corps d'enfants morts partout dans les décombres de ce qui fut leur école.
Ses supérieurs lui avaient pourtant dit qu'il ne s'agissait pas d'un endroit habité, seulement d'un site rempli d'ennemis. Il avait été bien naïf.
Il pensait se battre pour le bon côté, alors qu'il avait été berné par le mauvais.
Il s'est dit que c'était la dernière fois qu'il se ferait berner, et est parti rejoindre les rangs de la Fondation, à qui il venait de détruire une ville. Il se disait avoir une dette envers eux après tout ce qu'il avait fait.
Le Fan n'avait pas eu de difficultés à rentrer dans la Fondation, et se disait que la sécurité n'était pas vraiment efficace. Il fut donc chargé de la sécurité de cette Faction.
Il était également devenu commandant de la flotte défensive du Vaisseau de Commandement. Il était alors chargé d'empêcher toutes tentatives d'attaques et d'intrusions, et il avait un bon taux de réussite. Quelque fois il laissait entrer un vaisseau ennemi, en faisant croire qu'il ne l'avait pas repéré, alors qu'en réalité il avait préparé son arrivée pour qu'il se fasse accueillir comme il se doit. Ses occupants étaient alors questionnés pour délivrer leurs intentions et des informations sur leurs Factions.
Il faisait son boulot, et plutôt bien, et espérait que les autres le fassent aussi bien, que cette guerre puis s'achever rapidement, que le chaos et la désolation universelle s'estompent pour revenir à un climat plus calme pour tous les habitants de la Galaxie.
Mais ce fut avant d'être témoins de l’annihilation de toute une planète par son propre camp, et par un tir qui venait du vaisseau même qu'il protégeait.
Il avait laissé passer les méthodes d'extractions d'informations, de tortures, qu'il avait pu voir ses officiers supérieurs ordonner, mais il ne pouvait pas laisser passer la destruction d'une planète entière et des milliards d'innocents qui l'habitaient.
Il s'était encore fait berner. Il n'avait pas encore aidé le bon camp.
Il aurait alors pu tenter de rejoindre l'Alliance, la Confédération, l'Union,... il existait des dizaines de Factions, mais il s'était rendu compte qu'il n'y avait pas de gentils, pas de méchants, juste des gens avec des objectifs différents.
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Il décida donc de simplement arrêter les conneries, d'arrêter de s'en faire, et de simplement se tirer.