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III

     On leva l'ancre quelques jours plus tard, direction la méditerranée. Ça en a fait chier plus d'un, certain avait la chiasse après avoir un peu trop mangé liquide, mais les autres c'était parce que nous venions tout juste de faire la traversée inverse de l'océan atlantique. Mais quand le Capitaine Harpon nous expliqua qu'il avait récupéré une carte et des indications nous permettant d'atteindre la légendaire toison d'or, tout le monde se mit au travail avec un entrain renouvelé.

 

     Notre équipage était vraiment très éclectique. Nous venions de tous les coins du monde, à l'image de Lit Lian ou de Sam Jack, nous étions nés au sein de cultures et de confessions différentes. En temps normal certaines d'entre elles ne s'entendent pas forcément, comme par exemple celles de Momo et de Chris, mais tout ça on s'en foutait. Nous étions tous rassemblés dans un même but d'exploration et de découverte, entraînés par un même désir d'aventures et de richesses.

     Édouard Michael ne dérogeait pas à cette règle, et plus il en apprenait sur notre expédition et plus sa motivation, bien que je doutais que ça puisse être possible, semblait se décupler.

     Il se rapprocha aussi beaucoup du Capitaine Harpon, avec qui il étudiait les cartes et les textes relatifs à la toison d'or. Ils passaient la plupart de leur temps tous les trois, Édouard Michael, le Capitaine Harpon et Janeiro, son perroquet. Ils discutaient, débattaient du meilleur fruit du monde, et bien sûr, buvaient du rhum. Édouard Michael semblait également apprécier la compagnie de Janeiro, avec qui il allait souvent regarder l'horizon à la proue du navire.

 

     On jeta finalement l'ancre au large d'une île méditerranéenne sur laquelle, d'après les calculs du Capitaine Harpon et d'Édouard Michael, devait se trouver la toison d'or.

     Mon statut de vigie m'obligea à rester à mon poste et à garder le navire, je n'ai donc pas pu vivre l'aventure qui a suivi, mais je ferais en sorte de restituer authentiquement ce que l'on m'a compté.

 

     Après avoir débarqués et marchés quelques temps, mes camarades se sont retrouvés face à une armée de squelettes, elle même armée de glaives. La bataille dura des heures, et sans l'habilité au combat de Lit Lian et Édouard Michael, elle aurait pu durer encore plus longtemps, ou se terminer plus rapidement mais avec une fin moins sympa pour mes camarades. Il y a eu tout de même quelques blessés, et le Capitaine Harpon s'est pris un méchant coup d'épée là où aurait dû se trouver son rein gauche, une chance qu'il l'ait déjà perdu dans une précédente aventure impliquant une tribu cannibale.

 

     En étudiant les cartes et les textes anciens, Édouard Michael et Janeiro avaient découvert qu'en creusant à un endroit certain dans la roche, il était possible d'arriver directement dans l'antichambre où se trouvait la toison d'or. Quand ils arrivèrent devant le dit endroit, ils commencèrent à creuser à tour de rôle. Certes, ils évitaient un grand nombre de dangers et de pièges, mais ça avait quand même l'air sacrément chiant.

 

     Au bout d'encore quelques heures, ils avaient creusé un long tunnel qui débouchait sur l'antichambre recherchée. À ce qu'on m'a dit elle était vachement grande, surtout que y'avait juste la toison accrochée au porte manteau.

     Lit Lian et Édouard Michael, arrivés en premier, se rapprochèrent de la toison pendant que les autres sortaient du trou. C'est alors qu'Édouard Michael se fit surprendre par un énorme coup de masse qui le fit traverser la pièce, et je le rappelle, elle était très grande. L'auteur de cette attaque sortit de l'ombre, et tous les hommes se figèrent, tétanisés par la peur. Même Lit Lian avaient l'air plus jaune qu'à l’accoutumé. En même temps, j'aimerais bien voir la tête que vous feriez en rencontrant le minotaure...

     La bête monstrueuse, moitié homme, moitié taureau, se rapprochait maintenant de Lit Lian, dont la peur et la stupeur empêchaient tout mouvement. La créature faisait pratiquement 2 fois sa taille, et 3 fois sa largeur. Le minotaure se prépara à asséner un nouveau coup de masse quand Édouard Michael arriva de nul part pour la bloquer, sauvant ainsi la vie de Lit Lian.

     La suite fut simplement un combat titanesque entre Édouard Michael et le monstre face à lui. Il était féroce, et rapide, mais le minotaure s'en sortait pas mal non plus. Et juste avant que le combat ne se termine, Édouard Michael trancha la gorge du minotaure, ce qui mit fin au combat.(1)

     Il rapporta la toison d'or au Capitaine Harpon, qui comme le reste de l'équipage, était encore abasourdi parce ce qui venait de se passer. Si certaines personnes en doutaient encore, ce n'était plus le cas maintenant : Édouard Michael n'avait vraiment peur de rien !(2)

 

     Malgré un chemin de retour maintenant difficile à arpenter, avec les dizaines de milliers d'ossements couvrant le sol, la bonne humeur de l'équipage était à son comble. Et ce soir là, on a pu entendre jusqu'au bout de la nuit les : “Hourra ! Hourra pour Édouard Michael ! Hourra !”

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1) J'avais essayé de le raisonner, de lui dire que c'était perdu d'avance pour lui, mais bon, vous savez comment sont les minotaures...

2) J'étudie encore aujourd'hui cette notion de “peur” que je ne saisis toujours pas vraiment.

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