top of page
Fond 1.jpg
Fond 1.jpg
Fond 1.jpg

VII

     Dans les secondes qui suivirent la fin du chapitre précédent, les corps inertes des hommes tués par l'équipage du ''Hollandais Volant'' se réveillèrent, mais ils n'étaient plus vraiment humain. C'est alors que commença l'épidémie de zombies, parce que si vous vous rappelez, c'est de ça dont il était question à la base.

     Mais le Capitaine Édouard Michael n'était plus d'humeur, et se mit à couper la tête de tout nos amis zombifiés, avant de les jeter par dessus bord. Toutes, non, il garda celle de Philou, qui était encore son second.

 

     Mais en réalité, la garder ou pas la garder, n'allait avoir aucune importance. Nous fûmes en effet bientôt encerclés par des sirènes. En voyant ça, je mis en route la sirène anti-sirène, et tous les hommes avaient des bouchons dans les oreilles avant même qu'elles ne commencent à chanter.

     Nous avons ensuite pu mater tranquillement ces étranges créatures, en nous sentant à moitié zoophile je dois bien l'avouer. Et au bout d'un moment, voyant qu'elles ne nous faisaient pas plus d'effet que ça, elles repartirent vers les fonds marins. Mais elle ne furent pas seules. Par curiosité ou pour se changer les idées, Édouard Michael décida de plonger pour les suivre.

 

     Cela fait maintenant un moment que nous sommes là à attendre. J'ai même eu le temps d'écrire ce livre, et nous n'avons toujours aucunes nouvelles de notre Capitaine. Certains des membres de l'équipage veulent partir, mais ni moi ni Lit Lian ne les laisserons faire.

     Le vent commence à se lever, on dirait qu'une tempête approche. Nous devrions partir, mais je ne peux pas laisser là Édouard Michael, je sais que lui ne me laisserait pas... j'en suis presque sûr.

     Notre Capitaine vient de remonter sur le bateau, combien de temps il est resté sous l'eau, je ne saurai le dire exactement, mais c'est assurément un nouveau record d’apnée.

     Il monte sur l'estrade et lance :

''Les gars, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.''

     Tout le monde est silencieux, on attend avec impatience de savoir ce que notre Capitaine Édouard Michael a bien pu vivre comme aventure.

''En nageant à la poursuite des sirènes, j'ai découvert la merveilleuse cité d'Atlantis !''

     Un tonnerre d'exclamation, d'acclamation et d'excitation commence sur le pont, mais il est très vite arrêté par la tempête qui s'accentue, et par un énorme remue à bâbord.

     Une sorte de géant sort de l'eau, il tient un non moins gigantesque trident. Ça ne semble pas empêcher Édouard Michael de continuer son discours :

''Ouais, voilà. La mauvaise nouvelle est que j'ai peut-être fait une connerie là-bas...''

''Édouard Michael !'' dit le géant de sa voix grave et puissante ''Tu as osé me manquer de respect à moi, Poséidon, le roi d'Atlantis et dieu des Océans.(1) Par ce fait, je te condamne toi et tes hommes, à mourir''.

     Je ne sais pas pourquoi je continue d'écrire, alors que je devrais paniquer. Peut-être est-ce le fait d'avoir vécu tant d'aventures avec Édouard Michael, et le fait d'avoir pu me les remémorer en les écrivant ici, qui me fait relativiser cette fin.

     Toujours est-il que Poséidon vient de taper le fond de l'eau(2) avec son trident, et qu'un maelström(3), un énorme tourbillon d'eau, s'ouvre sous lui, attirant notre navire avec lui.

''C'est tout ce que t'as ?'' demande Édouard Michael, alors que tous les hommes commencent à paniquer et courir dans tout les sens.

     Poséidon le regarde gravement, et tout aussi gravement retape un coup de trident. Pendant ce temps le bateau, au lieu de tomber directement dans le trou, glisse sur la paroie du siphon.

     Des tritons et autres bestioles marines plus ou moins humanoïdes montent sur le pont. Les hommes ont d'abord peur, mais Lit Lian décapite un premier triton, et voyant qu'ils peuvent crever tout pareil qu'eux, tous les hommes se lancent dans la bataille pour la défense du navire.

     C'est une bataille épique qui se déroule sous mes yeux, et sous une tempête déchaînée. Nous continuons de nous diriger vers le fond, mais je comprend pourquoi notre Capitaine Édouard Michael a énervé un peu plus Poséidon pour qu'il nous envoie son armée : ça occupe les hommes qui vont pouvoir mourir dignement.

     Pour moi, continuer d'écrire dans ces conditions, même en sachant que personne ne lira jamais ce texte, me donne aussi une raison de mourir dignement.

 

     Deux matelots se sont arrêtés au près du Capitaine Édouard Michael pour lui demander quelque chose. Il se met alors à les marier, au milieu des combats, sur un planché incliné à 45 degrés(4), au milieu d'une bataille, et d'une tempête qui nous emmène tout droit en enfer. Et alors qu'ils s'embrassent, j'imprime à jamais ce tableau épique, bien qu'absurde.

 

     Pour ça, et tout ce que j'ai vu et pu vivre grâce à lui, j'aimerais, de tout mon cœur, et de toutes mes tripes, dire simplement :

''Merci, Édouard M

 

***

​

​

1) Si vous pensiez que c'était Aquaman le ''Roi d'Atlantis'', c'est pas forcément faux... mais pas à cette époque.

2) Qui, je me souviens, était frais...

3) Ouah, là c'est un succès critique sur le jet d'intel de Louis-Philippe

4) Ce jour là on a validé le record du mariage le plus pentu...

  • Wix Facebook page
  • YouTube Classic
bottom of page